Un « Nontron »,
Plus qu’un style, le couteau de Nontron,
plus vieux couteau de France, est le produit emblématique d’un territoire et d’un savoir-faire.
Outil de tous les usages et compagnon de chaque repas, ce
couteau de poche plein d’histoire est proposé dans plusieurs déclinaisons, entre tradition et modernité : reproduction d’anciens modèles, couteaux pliants, dans les quatre formes classiques de manches, « sabot », « boule », « queue de carpe », « double virole », réalisés en buis la matière la plus traditionnelle, mais aussi déclinés en bois précieux et en marqueterie ; également des couteaux de table, des très belles collections au design épuré dessinées par Christian Ghion et Stefanai di Petrillo .
Des pièces quasi uniques,
Chaque pièce,
réalisée à la main, fabriquée de bout en bout par le même coutelier est en quelque sorte une pièce unique.
Sciage, rainurage de l’ébauche, tournage des manches, assemblage, ponçage et finition des manches, polissage, réglage et affûtage de la lame, sont les étapes principales des
quarante opérations nécessaires au montage d’un Nontron.
Ce savoir-faire appliqué avec soin par les ouvriers couteliers, héritiers d’une longue tradition, est la garantie d’une qualité maitrisée depuis longtemps et de cette réputation d’excellence.
Déjà un historien-géographe contemporain de Jules-César décrivait les Pétrocores comme d’excellents travailleurs du fer.
Plus tard, c’est encore cette réputation, entretenue par les compagnons couteliers parisiens qui avaient pris l’habitude de passer à Nontron pendant leur tour de France, qui explique que Charles VII, roi de France de 1422 à 1461 aurait commandé son épée à Nontron.
Un chevalier français, écuyer du roi Charles VIII, petit fils de Charles VII faisait allusion aux couteaux de Pierregord dans sa « nomenclature des crieries de Paris ».
Une très longue histoire,
Même si ce n’est qu’en 1928 que la coutellerie devient la Coutellerie Nontronaise, son savoir-faire est enraciné dans une beaucoup plus longue histoire de cette région qui produit des couteaux et autres outils tranchants depuis bien avant le Moyen-Âge.
Tout était réuni dans cette région du Sud-Ouest pour travailler ces outils : le minerai de fer, déjà exploité par le peuple gaulois des Petrocorii , les massifs de buis pour les manches, les eaux pures très froides du Bandiat pour la trempe des lames.
A la veille de la révolution la région Périgord compte trente-cinq coutelleries, Nontron cinq, qui emploient alors huit ouvriers couteliers. Deux familles, Bernard et Petit, apparaissent à cette époque et marqueront l’histoire du Nontron pendant plus d’un siècle.
En 1931 Alphonse Chaperon, garagiste à Nontron, rachète la coutellerie Petit devenue 3 ans plus tôt la Coutellerie Nontronaise. Son fils Gérard l’exploitera de 1943 à 1986, année du rachat par Bernard Faye qui à son tour la vendra à la Forge de Laguiole en 1992.
C’est toujours lui qui avec son épouse Claudine anime l’équipe composée d’une vingtaine de couteliers.
Tout en poursuivant l’histoire du vieux couteau français, la Coutellerie s’est offert les services de designers internationalement reconnus pour l’inscrire aussi dans la modernité et porter encore plus haut son savoir-faire.